- tonture
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1 ♦ Techn. Action de tondre le drap; le poil tondu. ⇒ tondage.2 ♦ (1643; du sens anc. « élagage, émondage ») Mar. Vx Plancher de revêtement des préceintes; manière dont les préceintes se relèvent.♢ Mod. Courbure des ponts des navires, légèrement relevés aux extrémités.I.⇒TONTURE1, subst. fém.A. — 1. Action de tondre un drap. (Dict. XIXe et XXe s.).2. P. méton. ,,Déchets qui tombent lors du tondage des tissus`` (PEYROUX Techn. Métiers 1985). Synon. tontisse.B. — Action de tondre une haie, une pelouse. (Dict. XXe s.).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1er quart XIIIe s. « laine provenant de la tonte » ici, fig. (RENCLUS DE MOLLIENS, Carité, 203, 3 ds T.-L.: Ke Dius [...] Ne pregne a toi double tonture [var. ms. P XIVe s. tondure]); b) 1250 « parties grossières ôtées à la toison » (G. ESPINAS, Draperie Flandre Moy. Âge, 1931, P. J. 1,36, p. 911 d'apr. DE POERCK t. 2, p. 204); 2. 1310 tonture des draps (ID., ibid., P. J. 12,11, ibid.), v. aussi Doc. industr. drapière éd. G. Espinas et H. Pirenne, t. 1, 1906, p. 133 et t. 3, 1920, p. 297; 3. 1319 hortic. « taille, émondage; émondes » (Arch. nat. K 40, pièce 28 ds GDF.); 4. 1567 « action de tondre » fig. « action d'émonder, de nettoyer, d'affiner » (Epistre du lymosin ds RABELAIS, Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 3, p. 280: Pour indaguer en vocable authenticque La purité de la lingue gallicque [...] tel si fort les intestines cure [...] Qu'il se contrainct transgredir la tonture Et degluber la lingue latiale). Dér. de tondre d'apr. le part. passé lat. vulg. tonditus, class. tonsus; suff. -ure1.
II.⇒TONTURE2, subst. fém.MARINEA. — Vx. Manière dont les préceintes d'un navire se relèvent. (Dict. XXe s.).B. — Courbure longitudinale du pont d'un navire entre l'étrave et l'étambot dont le point le plus bas se trouve au milieu du pont pour faciliter l'écoulement de l'eau. Le canot placé en travers de l'avant, excédait de sept ou huit pieds la largeur du vaisseau, qui avait d'ailleurs une tonture très-ordinaire, une poupe plate avec deux petites fenêtres (Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 2). Mess Lethierry, absolument comme le duc de Vivonne, appelait la courbure concave des ponts la tonture (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 88).REM. Tonturé, -ée, adj. [En parlant d'un navire] Qui a une courbure longitudinale. Un bateau d'une quarantaine de mètres [la galère] très ras sur l'eau, à la carène extrêmement fuselée et façonnée, tonturé fortement, c'est-à-dire se relevant de l'arrière (LA VARENDE, Tourville, 1943, p. 35).Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. 1667 « rang de planches dans le revêtement du bordage à l'extérieur d'un vais-seau pour affermir la liaison des tillacs » (FOURNIER Hydrographie, p. 12); 2. 1691 « manière dont se relèvent les préceintes d'un vais-seau » (OZANAM, p. 275); 3. id. « courbure des ponts d'un navire légèrement relevés aux extrémités » (ibid., p. 287). Orig. obsc., le rattachement à tonture1 étant très douteux; dans cette hyp., on pourrait en rapprocher le synon. angl. sheer (1691, NED), var. de shear « tonte, coupe », cette dénom. faisant en ce cas réf. à la ligne incurvée du navire vu en coupe, en section verticale, v. NED, s.v. sheer2; FEW t. 13, 2, p. 27a, note 8.
1. tonture [tɔ̃tyʀ] n. f.ÉTYM. XIIIe; de tonte.❖♦ Technique.1 Action de tondre le drap. Syn. : tondure. — (1690). Par métonymie. Le poil ainsi tondu. Syn. : bourre tontisse.2 (1842). Action de tondre une haie, un gazon.————————2. tonture [tɔ̃tyʀ] n. f.ÉTYM. 1643; orig. incert. p.-ê. du sens anc. de tonte « élagage, émondage ».❖♦ Marine.1 Vx. Plancher de revêtement des préceintes; manière dont les préceintes se relèvent.2 Mod. Courbure des ponts des navires, légèrement relevés aux extrémités.
Encyclopédie Universelle. 2012.